Face à un contexte climatique préoccupant et une prise de conscience générale des enjeux sociaux et environnementaux, la place occupée par la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) ne cesse de gagner en importance au sein des organisations. S’appuyant sur plusieurs grands piliers, la RSE s’incarne aussi par un ensemble de métiers dont l’objectif est de questionner l’entreprise sur son impact et lui permettre de prendre les décisions et mettre en œuvre les actions s’inscrivant dans une optique de développement durable.
Qu’est-ce que la RSE en entreprise ?
La RSE est définie comme la responsabilité portée par l’entreprise au regard de l’impact de ses décisions et de ses activités sur la société et sur l’environnement. Démarche volontariste, mais aussi légale, la RSE est l’application des problématiques du développement durable au cas spécifique de l’entreprise. En faisant le choix de poursuivre une stratégie RSE, l’entreprise s’engage ainsi à intégrer des pratiques et actions concourant à l’amélioration des enjeux sociaux et environnementaux, sans pour autant faire l’impasse sur sa propre pérennité économique !
Quels sont les principes et les actions RSE ?
La norme internationale ISO 26000, élaborée par l’ISO/TMB, précise les lignes directrices, questions centrales et grands principes relatifs à la responsabilité sociétale des entreprises.
La RSE s’articule autour de deux grandes pratiques fondamentales : d’un côté, l’identification de la responsabilité sociétale de l’organisation ; de l’autre, l’identification des parties prenantes et la mise en œuvre du dialogue avec ces dernières.
Les principes de la RSE
Les sept principes énoncés par la norme ISO 26000 permettent de guider l’entreprise dans la mise en œuvre de ses actions en faveur de la RSE :
- Redevabilité : à travers le principe de redevabilité, l’entreprise reconnaît son impact sur la société, l’environnement et l’économie, ainsi que ses éventuelles fautes, et apporte des réponses appropriées.
- Transparence : l’entreprise doit mettre à disposition des parties prenantes des informations justes et exhaustives concernant ses politiques, décisions et activités, et ses effets sur l’environnement et la société.
- Comportement éthique : l’entreprise s’engage à traiter l’incidence de ses décisions et activités sur l’intérêt des parties prenantes en adoptant un comportement basé sur l’honnêteté, l’équité et l’intégrité.
- Reconnaissance des intérêts des parties prenantes : en suivant ce principe, l’entreprise s’engage à identifier les parties prenantes, reconnaître et prendre en considération leurs droits, demandes et intérêts respectifs.
- Respect du principe de légalité : l’entreprise reconnaît qu’aucun individu, quel que soit son statut, n’est au-dessus des lois. Elle veille ainsi à ce que la législation et la réglementation en vigueur soient respectées.
- Prise en compte des normes internationales de comportement : lorsque la loi en vigueur dans le pays ne précise pas de cadre légal ou réglementaire sur lequel s’appuyer, l’entreprise doit alors se tourner vers un référentiel international, comme ceux publiés par l’ONU, l’OCDE ou la Communauté Européenne.
- Respect des droits de l’Homme : l’entreprise doit non seulement reconnaître l’importance et l’universalité des droits de l’Homme, mais aussi les respecter et les promouvoir, quels que soient la culture et le contexte.
Les questions centrales de la RSE
Les questions centrales viennent compléter les grands principes de la responsabilité sociétale. Ces questions portent chacune sur divers domaines d’actions et attentes associées :
- La gouvernance de l’organisation.
- Les droits de l’Homme : devoir de vigilance ; situations à risque ; prévention de la complicité ; réponses aux atteintes aux droits de l’Homme ; discrimination et groupes vulnérables ; droits civils et politiques ; droits économiques, sociaux et culturels ; principes fondamentaux et droits au travail.
- Les relations et conditions de travail : emploi et relations employeur/employé ; conditions de travail et protection sociale ; dialogue social ; santé et sécurité au travail ; développement du capital humain.
- L’environnement : prévention de la pollution ; utilisation durable des ressources ; atténuation des changements climatiques et adaptation ; protection de l’environnement, biodiversité et réhabilitation des habitats naturels.
- La loyauté des pratiques : lutte contre la corruption ; engagement politique responsable ; concurrence loyale ; promotion de la responsabilité sociétale dans la chaîne de valeur ; respect des droits de propriété.
- Questions relatives aux consommateurs : pratiques loyales ; consommation durable ; SAV, assistance et résolution des réclamations et litiges ; protection des données et de la vie privée des consommateurs ; accès aux services essentiels ; éducations et sensibilisation.
- Communautés et développement local : implication auprès des communautés ; éducation et culture ; création d’emplois et développement des compétences ; développement des technologies et accès à la technologie ; création de richesses et de revenus ; santé ; investissement dans la société.
La liste des métiers RSE
Dans le sillage du développement de la RSE, depuis plusieurs années, de nouveaux métiers ont fait leur apparition au sein des entreprises. Autant de profils dont la fonction est d’assurer l’élaboration des actions RSE à mener et leur mise en œuvre au sein de l’organisation. Voici les métiers désormais indissociables de cette démarche de premier ordre.
Chargé de mission RSE
Responsable de la mise en œuvre de la stratégie RSE, le chargé de mission se charge à la fois de définir la politique RSE de l’entreprise, assure son pilotage et réalise son suivi. Une dernière phase indispensable incluant généralement la mise en place d’indicateurs clés de performance (KPIs).
Responsable RSE
Proche de la fonction occupée par le chargé de mission RSE, le rôle du responsable RSE dépend de la taille de l’organisation et de l’ampleur de la tâche à accomplir. À noter l’existence de profils spécialisés : responsable environnement ; responsable développement durable et responsables sociétales ; responsable santé sécurité au travail et prévention des risques professionnels.
Chef de projet RSE – Développement Durable – Innovation
Davantage spécialisé que le chef de projet RSE « traditionnel », ce profil participe non seulement à l’élaboration de la stratégie RSE de l’entreprise, mais il collabore également avec les équipes en charge de concevoir des produits et services innovants, qui s’inscrivent dans la droite lignée des objectifs poursuivis.
Chef de projet marketing consommation responsable
Ce professionnel aide l’entreprise à concevoir des produits et services plus responsables, en adéquation avec sa stratégie RSE, et développe un plan marketing pour les mettre en vente auprès des consommateurs. Une fonction centrale dans un contexte où les attentes des consommateurs évoluent, au gré de la prise de conscience relative aux questions sociales et environnementales.
Directeur RSE
Généralement réservé aux organisations de grande envergure, le directeur RSE identifie précisément les enjeux environnementaux, sociaux et économiques de celles-ci. Il met au point la stratégie RSE de l’entreprise, coordonne les différentes expertises impliquées, assure la mise en œuvre de la feuille de route, pilote et mesure la performance des actions mises en place.
La solution idéale pour mettre en place une stratégie RSE
Véritable numéro d’équilibriste, l’élaboration et le déploiement d’une stratégie RSE est un sujet sérieux et complexe qui nécessite d’être confié à un profil expérimenté et qui dispose de certaines compétences clés. D’où l’intérêt de se tourner vers un expert du domaine, à l’image du consultant spécialisé en RSE !
Doté d’une expérience particulièrement solide, le consultant RSE accompagne les entreprises dans la mise en œuvre de leurs actions de développement durable. Disposant d’une connaissance approfondie des principes soutenant la RSE, mais aussi des normes et réglementations en vigueur, il est en mesure de déterminer rapidement les grands axes de transformation, de coordonner les actions à mener en collaboration avec les équipes en place et de suivre leur développement, étape après étape.
En somme, le consultant RSE est un atout majeur pour l’entreprise qui souhaite mettre en place une politique RSE efficace et pleinement durable, profitant à la fois à l’organisation et à la société dans son ensemble !